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Besoin d’Europe ? Plus que jamais !

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L’année 2014 sera l’année de deux grandes commémorations : le triste centenaire de la Grande Guerre, de la première guerre mondiale, et le soixante dixième anniversaire de la libération de la France après les 4 années d’occupation de notre pays par les armées nazies.

Guerres mondiales, ces deux guerres ont d’abord embrasé l’Europe avant de s’étendre à presque toute la planète. L’Europe en est sortie exsangue : des millions de morts, des pays en ruine. Heureusement, une idée nouvelle a jailli dans ce paysage dévasté : une Europe unie qui dépasse les conflits séculaires entre les peuples, et singulièrement entre la France et l’Allemagne.

Un beau rêve, une réalité trop banale

Et cahin-caha, l’Europe s’est construite à 6 d’abord avec le CECA, le traité de Rome, pour en arriver à la création de la monnaie unique, l’Euro, et à une Europe à 28 Etats et plus de 500 millions d’habitants. Et l’année 2014, en plus des commémorations citées plus haut, verra aussi l’élection du parlement européen avec cette fois-ci un enjeu de taille : de la majorité élue sortira le président de la Commission qui elle-même sera investie par le Parlement. Une véritable avancée démocratique.

Malheureusement, le rêve merveilleux de Robert Schuman et de Jean Monnet s’est concrétisé dans une réalité trop banale, où les conflits d’intérêt entre les pays ont été résolus à travers des compromis décevants pour tout le monde. Au point que certains partis affichent la volonté de bloquer toute avancée nouvelle ou même de sortir de l’Union.

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Ajoutons à cela que, dans chaque pays, et en France plus qu’ailleurs, on a vu l’Europe soit comme un tiroir-caisse où les autres sont toujours mieux servis, soit comme la cause de toutes les difficultés intérieures. Sans compter les « fausses informations » diffusées massivement sur internet qui donnent au pilier de bistrot l’ai entendu de celui à qui on ne la fait pas. Enfin, il y en a qui devraient être contents : selon certains, le Traité de Lisbonne permettrait de rétablir la peine de mort !

Finalement, l’Europe, ses institutions, ses représentants ont très mauvaise presse ; ils sont tenus pour responsables d’à peu près tout : du prix de la baguette aux normes (inapplicables bien sûr) de qualité des eaux de surface. Rien ne sert de rappeler l’importance des fonds européens de la Politique agricole commune pour les agriculteurs, ou les aides au développement local, à la recherche. Cela n’intéresse personne ou presque. Qu’on ne s’étonne pas alors que le scrutin du 25 mais mobilise si peu.

Un Parlement qui désignera son président

Pourtant, en donnant plus de poids au Parlement, à la Commission qui sera investie, et à son président élu, le Traité de Lisbonne offre la possibilité d’une vraie politique européenne et cela devrait amener les citoyens à s’intéresser à l’élection du 25 mai. Chaque famille politique va présenter son candidat et sa vision d’avenir. Pour ma part, je retiendrai des propositions du candidat socialiste Martin Schulz deux idées fortes : desserrer l’étau de l’austérité budgétaire pour ramener la croissance et l’emploi et définir un salaire minimum dans chaque pays membre.

Appuyé par sa majorité, le président et la nouvelle commission pourront redonner aux politiques de l’Union la force et la cohérence qui leur font tant défaut aujourd’hui. Car nous avons besoin d’une Europe qui protège les citoyens : lutte contre le dumping social, contre la spéculation financière et les paradis fiscaux, contre la corruption et le crime organisé, action ne faveur de la politique industrielle, de l’emploi, de l’égalité homme/ femme.

Nous avons besoin d’une Europe concrète qui aide nos collectivités à investir dans les infrastructures publiques, à développer la recherche et l’innovation des entreprises. Nous avons besoin d’une Europe qui protège face à la menace d’une mondialisation incontrôlée et face à la concurrence d’Etats continents.

C’est dire ainsi l’importance du vote du 25 mai, et d’abord de la participation de tous, car l’abstention sera l’alliée la plus forte des partis extrémistes, de ceux qui font du racisme et du rejet de l’autre leur fonds de commerce.

On déplore souvent que les Européens s’éloignent de l’Europe, c’est peut-être parce que l’Europe, telle qu’elle est, s’est éloignée des Européens. Avec le scrutin du 25 mai, nous avons la possibilité d’élire les députés qui, par leurs propositions, leurs actions et leurs décisions influeront sur notre vie quotidienne, que ce soit en matière des droits et libertés, en matière agricole, énergétique, monétaire, environnemental, financier, économique, social, politique, etc...

Voter le 25 mai, c’est prendre l’avenir de l’Union européenne en main.

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Martin Schulz et les candidats PS de l’Ouest

Publié le lundi 5 mai 2014, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

N’oubliez pas : demain mardi 6 mai à 20h30, réunion débat sur les élections européennes à la salle Alan Meur.

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