Une vision globale, pour éviter le coup par coup

L’action politique doit toujours se saisir des opportunités qui se présentent par exemple en usant du droit de préemption lorsqu’un immeuble est mis à la vente. L’avantage de la préemption est que le prix défini a été l’objet d’une négociation et que, sauf exception, la transaction se fait sur les bases de cette négociation ; le vendeur reçoit donc le prix qu’il escomptait de la vente.

Il est cependant nécessaire d’avoir une vue plus large, l’élaboration d’un PLU permet cette prospective et définit les contours de l’urbanisation. Cependant, la loi confère à la collectivité des outils qui lui permettent de penser une intervention stratégique à l’intérieur d’un périmètre plus restreint que les zonages du PLU mais plus large que les parcelles cadastrales concernées par une DIA (déclaration d’intention d’aliéner). La Zone d’Aménagement Concerté est un des ces outils.

A l’intérieur d’un périmètre qu’elle choisit, la collectivité peut élaborer une stratégie d’aménagement ; mais la loi impose la concertation pour que cette stratégie puisse être partagée, c’est-à-dire comprise et acceptée par la majorité des citoyens.

Une fois le périmètre validé par le conseil municipal, commence la phase des études préalables à la création de la ZAC. Ces études peuvent conduire à modifier le périmètre, mais surtout elles permettent d’affiner les enjeux et les ambitions que l’on peut atteindre à travers ce projet.

Les ateliers thématiques

Trois ateliers thématiques s’étaient déroulés à l’automne, avec malheureusement trop de participation publique. Le premier avait pour thèmes les déplacements, l’accessibilité et l’alternative au tout voiture ; le second, le 11 octobre, avait étudié les formes urbaines pour l’avenir et les espaces récréatifs ; le troisième, le 25 octobre, était consacré la place de la nature en ville. Enfin la réunion du 15 novembre avait fait la synthèse des réflexions des trois ateliers. (plus d’info ici)

Le bulletin municipal de mars 2013 a fait une synthèse d’étape des études préalables (à lire ici pages 5 à 7). A partir des données recueillies dans les ateliers thématiques, les bureaux d’étude ont esquissé des scénarios présentés le vendredi 31 mai au comité de pilotage, qui comprend des élus de la majorité et de l’opposition. Les observations des uns et des autres ont été prises en compte pour la présentation publique de ce jeudi 13 juin.

Une étude de circulation

La réflexion sur le périmètre n°1, qui englobe la partie Nord du centre-ville, a conduit à lancer une étude complémentaire sur la circulation dans toute l’agglomération. Trois réunions de deux heures se sont déroulées mardi 11 juin avec des groupes de 10 à 15 personnes. Le premier thème était l’accessibilité aux commerces et services du centre-ville (les stationnements), le second a traité plus précisément des circulations douces, le troisième a examiné l’accès à partir des quartiers périphériques, que ce soit en voiture, à pied ou à bicyclette. Les techniciens de la société spécialisée Egis en tireront des propositions pour la rentrée prochaine.

Des scénarios contrastés

Ces propositions seront intégrées aux scénarios qui seront privilégiés à la suite de la réunion de jeudi soir. Pour chacun des périmètres d’étude (Centre-ville, Kerojonc∕Pont-à-Tan, Kerjumais, Bocaran/Maguéro) la synthèse des ateliers a permis d’élaborer deux scénarios contrastés. C’est dire l’importance des débats qui vont se tenir au cours de la soirée.

Un exercice de pompiers dans l’ISSAT qui sera démoli