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La fin du SIDEM : l’humain, quantité négligeable

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A propos de l’accueil des Espagnols d’Alcala, nous avons pointé la désinvolture, sinon le mépris de la municipalité pour ces liens tissés de longue date et qui font la qualité des relations humaines. La façon dont a été conduite la suppression du SIDEM en est un autre exemple.

Petit rappel du contexte 

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Un concert des profs (image sidem)

L’école de Musique de Questembert est actuellement organisée par un syndicat intercommunal qui relie notre commune à celle de Muzillac depuis 35 ans afin de promouvoir l’enseignement de la musique auprès de notre jeunesse, mais pas seulement. Le site internet du SIDEM n’est pas du tout à jour mais il donne une bonne idée de ses activités. A voir ici.

La loi Réforme des Collectivités Territoriales de 2010 (A voir ici) incitait au regroupement des structures intercommunales autour des Communautés et à la suppression des syndicats comme le SIDEM. Devant l’impossibilité de rattacher l’école de musique à la CC de Muzillac ou à celle de Questembert, comme le souhaitaient les deux maires, le préfet avait accepté de conserver le syndicat en l’état.

La loi NOTRe vise des objectifs comparables : le rapprochement intelligent de toutes les structures pré-existantes (syndicat mixte notamment) dans des organisations plus logiques (intercommunalité notamment). Il apparaissait donc assez inéluctable qu’à terme le SIDEM dans sa forme juridique actuelle disparaisse car il reliait deux communes qui ne sont pas sur les mêmes Intercommunalités. Il est à noter tout de même que si la date de 2020 a été évoquée, la préfecture (en charge de l’application de la loi NOTRe) n’a jamais engagé la moindre action pour forcer les deux communes à dissoudre le SIDEM. La dissolution du SIDEM s’est faite à l’insistance de la mairie de Questembert en commun accord avec celle de Muzillac. Actée à l’automne dernier, la dissolution du SIDEM sera effective à la fin de l’été 2016.

Aucune anticipation

Nous tenons tout d’abord à mettre en évidence le manque total d’anticipation dans la poursuite de l’enseignement de la musique puisqu’alors même que l’on prononçait l’oraison funèbre du SIDEM, aucune action n’avait été entreprise pour organiser une autre école sur le territoire de Questembert et de sa communauté.

Il faut dire que, selon notre adjoint en charge de la culture et de la communication, M. Pascal Heude, il a fallu se battre pour arriver à maintenir l’idée d’une école de musique sur notre commune car plusieurs élus ne souhaitaient pas voir continuer cette activité sur la commune. Encore une preuve, s’il en est, du peu d’attachement culturel de la majorité municipale.

L’enseignement du SIDEM est jugé trop élitiste, seulement 60 enfants étaient concernés sur notre commune. La culture n’est jamais élitiste car, si effectivement 60 enfants sont concernés, combien de personnes sont touchés par cette pratique, frères et sœurs, parents proches et éloignés.

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Présentation d’instruments (image sidem)

Sans compter les prestations organisées par le SIDEM et l’orchestre de Bretagne avec un concert annuel pour l’ensemble des enfants de CE2, concert précédé d’interventions scolaires d’une qualité incomparable.

Mis devant le fait accompli et sans aucune communication directe (un comble pour l’adjoint en charge précisément de la communication) auprès des familles concernées, un collectif de parents s’est fait connaître pour en savoir plus sur l’avenir de l’enseignement musical à Questembert. Le rendez-vous avec la mairie s’est fait notamment sous la pression d’une pétition en ligne qui a recueilli plusieurs centaines de soutiens. M. Heude a reçu les parents aimablement mais les échanges d’abord cordiaux se sont forcément tendus du fait du très faible contenu proposé.

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La pétition mise en ligne

Au final, un calendrier a été imaginé pour les prochaines étapes, toujours sous la pression des parents. Il est à se demander si, sans cette insistance, la réunion prévue maintenant le 1er juin prochain aurait eu lieu.

L’on peut en douter car la présidente du SIDEM et l’adjoint en charge du dossier à Questembert nous ont bien précisé que le fait de ne pas inclure les parents dans l’opération était un choix délibéré des deux maires de Questembert et Muzillac.
Ces deux élus prennent les parents pour des citoyens sans intelligence, pour ne pas dire autre chose, incapables d’admettre un changement inéluctable au point de ne pas les intégrer dans la construction du futur.

Sur le dossier du SIDEM, le peu de considération que la mairie met dans les hommes et les femmes va encore plus loin. Dans l’avancée des événements aboutissant à la fin du SIDEM et la création d’une nouvelle école de musique, un point peut évidemment faire grincer les dents d’un élu en charge de traquer les coûts plutôt que de percevoir les investissement sur l’avenir.

Ce point est le fait qu’au SIDEM plusieurs personnes sont des fonctionnaires à temps complet ou partiel : une personne est en charge de l’administration, un enseignant à temps complet et deux à temps partiel. Ces personnels, quoi qu’il advienne de la structure (SIDEM ou pas) restent employés des deux communes. Donc il faudra continuer à les payer. Chacune des personnes a rencontré un ou une élu de la commune individuellement. Nous ne connaissons pas évidemment pas le contenu de ces entretiens. Ce que nous avons constaté n’est que la suite logique de cette gestion qui ne tient aucun compte des êtres humains qui seront touchés.
Les arrêts maladies se sont multipliés depuis quelques semaines dont un pour une hospitalisation grave pour une personne de cet âge, qui ne reviendra pas enseigner d’ici à la fin de l’année, voire pire.

Un vieil adage dit : « Si tu veux tuer ton chien, accuse-le d’avoir la rage »

Si tu veux te débarrasser de fonctionnaires compétents, rends-leur la vie impossible et ils iront voir ailleurs. Ces méthodes sont bien connues dans le privé lors de plans sociaux.

En conclusion de ce coup de gueule très énervé, nous voudrions alerter toute la population Questembertoise sur la manière de gérer les personnes dans ces dossiers par nos élus et principalement notre maire. A force de ne regarder que son porte-monnaie, l’on finit par oublier les êtres humains qui sont en jeu.

Quand il s’agit d’apporter leur soutien aux agriculteurs en souffrance, nous comprenons sans mal les démarches de soutien que la commune déploie.
Il s’agirait que tout le monde soit logé à la même enseigne ; que le bien-être et le respect des personnes ne soient pas à géométrie variable. Faut-il rappeler les belles paroles du 30 mars 2014 : « Je serai le maire de tous les Questembertois et pour tous les Questembertois ! »

Publié le samedi 14 mai 2016, par Rédacteur.

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