Accueil > Du côté de Questembert > Dossiers > Le cimetière à Kerojonc ? Ce serait décidé ?

Le cimetière à Kerojonc ? Ce serait décidé ?

Un aspect de l’enquête publique en cours

    Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.

Vendredi 23 décembre de 14h à 17h, dernière permanence du commissaire enquêteur en mairie de Questembert : clôture de l’enquête. Plus que quelques jours pour donner votre avis sur la modification du PLU. Autant regarder de près chacun des points mis à l’enquête. Qu’en est-il de l’OAP de Kerojonc ?

Création d’une OAP Secteur de Kerojonc

Le PLU approuvé en 2006 classait ces terrains en zone Aua, avec des orientations d’aménagement qui permettaient d’intégrer ces parcelles dans les quartiers déjà urbanisés, avec des cheminements doux sécurisés en dehors de la voie communale existante. Il s’agissait donc d’accueillir des habitants, des familles avec des enfants, en proximité de la ville, des services.

La nouvelle OAP reprend partiellement les orientations de 2006... sauf sur la parcelle nord-est désormais destinée à un équipement public, un cimetière. Pourquoi pas ? Mais rappelons quelques éléments de compréhension des enjeux.

Une OAP, qu’est-ce que c’est ?

Les OAP issues de la loi Grenelle II (2010) ont remplacé les orientations d’aménagement, et, bien avant, les schémas d’organisation établis sous le contrôle de la commune pour l’aménagement des anciennes zones « NA » des POS, zones d’urbanisation future qui devaient être aménagées dans le cadre de plans d’ensemble Elles définissent, par exemple, pour un quartier délimité les actions à mener pour garantir, dans le cas d’une réhabilitation, la mixité fonctionnelle (diversité de l’habitat, commerces, services) et pour définir un schéma cohérent d’aménagement (voirie, espaces publics, positionnement des ouvrages de traitement des eaux pluviales, éléments paysagers à conserver, cheminements piétons à créer...) L’OAP peut également fixer la densité de construction sur le secteur concerné. Contrairement au règlement écrit du PLU, les projets (permis de construire, lotissements) n’ont pas à être strictement conformes aux orientations. La superficie des lots ou le nombre de logements peuvent varier quelque peu mais la vocation générale du secteur et les principes d’aménagements affichés doivent être compatibles.) Plus d’info ici..

JPEG - 63.8 ko
L’OAP de Kerojonc

Cimetière : déjà un emplacement réservé au PLU de 2006

D’abord, le PLU approuvé prévoyait un emplacement réservé (n° 44) pour un futur cimetière juste au-delà du Pont-à-Tan. Ce projet avait également, à l’époque, fait l’objet d’une enquête publique dans le cadre de l ’élaboration du PLU et n’était nullement un dossier établi en catimini par le municipalité. Par la suite, la commune a profité d’opportunités pour acquérir une partie des parcelles de cet emplacement réservé (au prix validé par les services de France Domaine, aux alentours de 20 centimes du m², donc 2000 euros l’hectare.) Des études ont été lancées pour valider sur le plan technique l’hypothèse de cimetière et dresser un schéma d’aménagement. Au 31 mars 2014, le total des dépenses engagées s’élevait à environ 110 000 euros. Quel devenir pour ces terrains propriété de la Commune, en zone agricole ou en zone naturelle au PLU et qui n’ont pas vocation à évoluer en zone d’habitat ???

Une extension à 170 000 euros

La question du cimetière a été un enjeu de la campagne électorale : c’était trop loin de la ville... pour qu’on y aille à pied. Faut-il rappeler que la plupart des Questembertois qui aujourd’hui vont au cimetière St-Michel... prennent leur voiture ? Vu l’urgence, la municipalité a choisi d’acquérir des parcelles dédiées à l’habitat pour réaliser une extension de l’existant ; des acquisitions évidemment au prix des terrains constructibles de centre-ville, plus les frais d’enquête liés à l’établissement du cimetière, plus les travaux... Ça nous amène aux alentours de 170 000 euros !

Des vivants ou des morts ?

D’autre part, la commune a lancé à partir de 2012 des études préalables pour une ZAC Multisites et l’OAP présentée aujourd’hui en reprend le périmètre n°2. Les négociations avec les propriétaires avaient permis de lever les obstacles... en particulier sur le prix du foncier : la commune a en mains une promesse de vente de la part des propriétaires pour environ 300 K€. En moyenne 10 € du m², sachant qu’une partie des terrains est en zone naturelle, non constructible, c’est un prix raisonnable pour des zones d’habitat, à comparer avec les transactions déjà réalisées pour le projet au Grand Célac ! A noter que le maintien de ce terrain vers une vocation d’habitat conduirait à une réflexion sur la desserte par les réseaux et notamment la mise en place du réseau public d’assainissement collectif ; cette mise en place permettrait sans doute de raccorder un certain nombre de constructions non encore desservies dans ce secteur, aux portes du centre ville !

Sécurité de circulation ?

Faut-il ajouter encore un petit problème de circulation et de sécurité ? Comment se fera la traversée de l’avenue des Genêts s’il s’agit d’un long cortège suivant à pied le corbillard ? Des aménagements à proximité du site du Grand Célac ont déjà été engagés (passerelle) et pourraient être poursuivis pour d’une part sécuriser et d’autre part rendre agréable aux piétons le parcours jusqu’au cimetière. A moins qu’on considère comme acquis que le déplacement se fera en voiture ? Alors, que devient l’argument de la proximité pédestre ? Et pourquoi en ce cas, ne pas choisir le Grand Célac avec une traversée de l’avenue des Genêts déjà sécurisée par un giratoire ? Les économies de cet aménagement pourraient peut-être permettre d’engager des travaux visant à sécuriser les accès aux collèges et lycée ?

Une enquête peut en cacher une autre ?

Les arguments développés ci-dessus expliquent pourquoi il faut refuser cette OAP. Mais, malgré les dénégations officielles, on ne peut s’empêcher de penser que, si cette enquête venait à valider l’orientation « cimetière », il n’y aurait plus besoin de s’embarrasser de la consultation promise sur l’emplacement du futur cimetière. Comme le rappelait l’article des Infos du Pays gallo en mai dernier : La municipalité conduite par Marie-Annick Martin a décidé peu après son arrivée de donner la possibilité à la population de choisir entre deux implantations pour ce futur cimetière, en proposant un site alternatif à celui envisagé jusqu’alors.
Selon le planning annoncé à l’automne dernier, les habitants devraient être amenés à se prononcer par référendum entre l’emplacement du grand Célac, ou celui de Bocaran.

Publié le mercredi 14 décembre 2016, par Jeannine Magrex, conseillère municipale, Paul Paboeuf.




Post-scriptum

Comment donner son avis

- exposer son point de vue à Mme le commissaire enquêteur en mairie jeudi 15 décembre de 14h à 17h ou vendredi 23 décembre de 14h à 17h
- lui remettre ses observations par écrit
- adresser vos observations par la poste : Mme le commissaire enquêteur, Modification du PLU de Questembert, en mairie, Place du Général de Gaulle, 56230 QUESTEMBERT

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document