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Le président des riches

le regard de deux sociologues spécialistes de la haute bourgeoisie

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Sociologues, anciens directeurs de recherche au CNRS, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot ont orienté leurs recherches vers les beaux quartiers, les châteaux et les hôtels particuliers. Depuis 25 ans ils étudient l’organisation et les mœurs de la grande bourgeoisie française. Dans ce livre, leur seizième livre en commun, ils dressent un portrait inquiétant de notre démocratie.

Ce livre, fondé sur une observation rigoureuse des faits, donne à voir, au-delà des scandales, la logique d’un système.

Dès les premières mesures, ils dévoilent une politique en faveur des nantis : bouclier fiscal, abattements et exonérations en tout genre, dépénalisation du droit des affaires. Le discours électoral annonçait une refondation du capitalisme, la réalité est tout autre et le livre démonte les ressorts d’une politique systématique en faveur des nantis : paradis fiscaux, fonds spéculatifs, bonus des traders, stock-options etc. Sur le plan symbolique, la nuit du Fouquet’s (voir ici) avait montré le signe : le soir de son élection, le président y rassemblait ses amis, les vrais, ceux qui comptent, ceux du premier cercle voir ici ou (là). ou encore là.
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Leur méthode ? « Depuis mai 2007, nous avons décidé de noter tous les cadeaux faits aux riches », a déclaré Monique Pinçon. Et la liste est longue : multiplication des niches fiscales, fort abaissement des droits de succession, possibilité pour un couple de donner à ses enfants tous les 6 ans 300.000 euros totalement exonérés d’impôts (une mesure qui s’adresse clairement aux dynasties de millionnaires)... sans compter le renforcement du bouclier fiscal. Ou comment faire croire que les riches paient 50% de leur revenu en impôts ?

Jusqu’à l’affaire Bettencourt, seuls les initiés savaient qu’il n’a jamais été question, pour un riche, de payer 50% de ses revenus en impôts. Les Pinçon le rappellent, le « bouclier fiscal ne touche que les revenus imposables ». Soit des revenus réels très dégraissés, puisque passés au tamis des centaines de niches fiscales que compte l’hexagone. « Les grosses fortunes peuvent ainsi se présenter avec une taille de guêpe devant l’avide percepteur... Les revenus réels étant beaucoup plus élevés que ceux déclarés au fisc, le niveau d’imposition n’est que de 40%, 30%, 20%, voire moindre ou même nul ».

Le dernier livre de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot
Le président des riches. Enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy
est disponible en libre accès sur le site des éditions ZONES.

On peut aussi l’acheter dans les bonnes librairies pour 14 €... ou l’emprunter dans une bonne médiathèque.

Bonne lecture à tous !

Publié le mercredi 27 octobre 2010, par Paul Paboeuf.

Messages

  • Plus rigolo, mais intéressant

    les 3 Chroniques du règne de Nicolas 1er de Patrick Rambaud

    Une citation comme amuse-gueule :

    « Notre Souverain cultiva dès lors, et pour lui-même, cette puérilité qui traduisait son envie hypertrophiée de pouvoir »

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  • France, terre bénie pour les millionnaires

    Dans Challenges, ici

    Alors que se pose la question de savoir s’il faut supprimer ou non le bouclier fiscal et l’impôt sur la fortune, une étude de Crédit Suisse apporte un peu de lumière sur le comportement des plus riches. Le monde compte 24,2 millions de millionnaires en dollar (actifs financiers et patrimoine cumulés, moins l’endettement) selon l’enquête reprise par La Tribune. La France accueille 9% des millionnaires, soit 2,2 millions d’individus, loin devant l’Italie (6%), la Grande-Bretagne (5%), l’Allemagne (5%), mais derrière le Japon (10%) et les Etats-Unis (41%). Alors, la France, terre d’accueil des millionnaires ? Un début de réponse au débat fiscal national...

    ou sur lepost.fr là

    Il est temps de tordre le coup aux idées reçues, et surtout imposées par une certaine pensée qui a réussi à faire croire aux Français que les riches étaient maltraités sur notre sol.

    Ce n’est pas exactement ce qui ressort d’une enquête suisse relayée dans Le Monde et Le Parisien. Le Parisien titrait d’ailleurs « Il n’y a pas plus heureux qu’un millionnaire français ».

    Dans cette enquête très sérieuse de l’Institut de recherche de Crédit Suisse, on apprend que les Etas-Unis sont très largement en tête de ce classement avec 41% du total mondial de millionnaires. Rien de bien surprenant jusque là. Le Japon arrive en seconde position avec 10% des millionnaires mondiaux.

    Et le troisième sur le podium et champion d’Europe, n’est autre que notre douce France, avec 9% de millionnaires sur son territoire. Soit 2,2 millions d’heureux chez nous.

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