Mon choix pour les Primaires Socialistes et Citoyennes

Fidèle à mes convictions et au Parti Socialiste

Quand j’ai adhéré au Parti Socialiste, je venais des « Amis de Michel Rocard » (AMR) dans le sillage du PSU. J’ai longtemps été minoritaire dans un parti auquel je suis resté profondément attaché, mettant toujours en avant les idées que je défendais J’ai toujours considéré que la responsabilité des défaites m’incombait, car je n’avais pas su convaincre, même si le challenge était rude dans ma section iséroise. Je n’ai jamais quitté le PS depuis 33 ans, car je préfère l’action au dépit et c’est donc en fonction de mes convictions mais aussi de mon histoire et de mes amitiés profondes et sincères dans le Parti que j’ai bâti mon choix.

Les critères de mon choix

Comme certains d’entre vous, je mesure les efforts de rigueur intellectuelle et morale de Manuel Valls ; je reconnais l’intuition politique de Ségolène Royal. Le discours d’Arnaud Montebourg m’interpelle ; l’engagement laïque et fraternel de Jean-Michel Baylet me plait ; je suis séduit par l’ambition de François Hollande pour changer la France, enfin, je fais miennes les notions d’effort et de justice que défend Martine Aubry.

• 1 Parlons vrai ! Le critère principal du choix est la capacité de permettre à la gauche de l’emporter en 2012.
• 2 Être candidat à l’élection présidentielle, requiert quelques capacités : une envie, une volonté, un défi physique et intellectuel.
• 3 Seule une politique économique forte et ambitieuse, appliquée avec réalisme et pragmatisme permet de développer une grande politique sociale. J’ai toujours défendu, parfois sous les quolibets de mes Camarades, une ligne, sociale réformiste, qu’incarnait en son temps Michel Rocard souvent dans l’adversité. Cette ligne commande l’efficacité et la cohérence ce dont a manqué notre pays depuis 10 ans.
• 4 Dernier critère et non des moindres : le rassemblement. La Gauche a trop souffert de ses divisions et après les Primaires, tous les Socialistes devront soutenir celle ou celui qui aura été désigné. Nous devons avoir ce principe constamment en tête. Les attaques personnelles sont non seulement improductives mais de surcroit elles donnent des arguments à l’adversaire pour la Présidentielle.

Mon choix ne pouvait être autre !

C’est en fonction de ces critères que j’ai choisi de soutenir la candidature de François Hollande.

• 1 Il est à l’évidence, le mieux placé pour battre le candidat de Droite ; Il est en mesure de nous débarrasser de Nicolas Sarkozy dont il est l’antithèse tant dans sa personnalité que dans ses propositions.
• 2 Depuis plusieurs mois, il a montré dans sa détermination à être candidat une ambition politique majeure, une vision forte. Il s’est préparé à l’exercice de la fonction, Il s’adresse aux français, en leur expliquant son projet sans nier les difficultés que la France devra affronter. A partir de sa personnalité, il s’est forgé un statut de présidentiable : il a de l’expérience, du charisme, de la ténacité, de l’humour et un solide réseau autour de lui.
• 3 François Hollande m’a davantage convaincu, notamment dans la prise en compte de la question de la santé, une nouvelle politique ambitieuse pour notre jeunesse, une réforme sérieuse de notre système fiscal, un projet construit pour l’école. Son discours, authentiquement socialiste est économiquement responsable, il peut faire rêver tout en ne mentant pas.
• 4 Dernier point et pas des moindre, il a, contrairement à certains de ses challengers, fait preuve de sagesse en ne critiquant pas ceux-ci et en refusant de polémiquer, précisant que : « chacun devra se ranger derrière le Socialiste le mieux placer, mais gagner la Primaire ne constitue pas une fin en soi. Nous devons continuer à prôner le rassemblement, ne pas commettre les erreurs de 2007 et, finalement, avoir un comportement aussi militant que responsable ».

Mon choix est réfléchi et fidèle à mes engagements au PS

A l’ instant où j’écris ces lignes, il me semble que je suis constant dans mes jugements même si je m’éloigne de certains de mes amis Dauphinois avec qui j’ai partagé des combats pour faire prévaloir ce qui me semblait bon pour mon Parti.

François Hollande rassemble non seulement la gauche, mais aussi au-delà. Ce jeudi j’ai entendu la voix d’un homme de conviction, sincère, enthousiaste, brillant, sérieux. Il a confirmé être un homme de dialogue et de compromis, qui a mes yeux est une qualité, surtout après le quinquennat de Sarkozy. Il fait des propositions précises, fortes et chiffrées en vue d’un redressement de notre pays. Je pense que ses qualités intellectuelles, ses compétences dans les domaines économiques, ses exigences humanistes et ses choix sociétaux feront de lui un Président de la République juste.

Le but est de battre le candidat de la Droite

Nous avons besoin de pouvoir nous projeter dans l’avenir et en particulier pour notre jeunesse. Dans un contexte international casuel il faut d’urgence dessiner une perspective réaliste pour les Français. Certes, une campagne électorale doit nous faire rêver, mais à condition de garder les pieds sur terre, pas de recettes miracles pour « supprimer le divorce entre les discours et les actes ». Pas d’homme providentiel, nous avons besoin de construire une candidature qui rassemble, trace la voie et montre le cap. Pour rassembler les socialistes jusqu’aux primaires, rassembler la gauche ensuite, puis rassembler les Français.

La primaire est une formidable opportunité démocratique qui permettra le débat entre les candidats. Elle est surtout l’occasion pour tous les citoyens de Gauche de choisir le candidat du progrès. Dites-le autour de vous, tous les citoyens peuvent voter aux primaires pour qu’ensemble nous changions de politique.

« Exister, c’est s’engager et a contrario, ne pas s’engager collectivement, c’est disparaître ». (François Hollande),