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Nouvelle piscine : dernière ligne droite

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Longtemps le chantier de la piscine a suivi son cours sans que le public puisse en percevoir toutes les étapes. La grue du gros oeuvre a marqué le paysage pendant près d’un an, puis on a vu se monter les baies vitrées et les bardages ; ces temps-ci, le montage du toboggan signale que l’on arrive dans la dernière ligne droite avant l’ouverture.


Le toboggan sera une attraction de la nouvelle piscine

En effet, l’installation du toboggan avec son tube extérieur est un signe visible de l’avancée du chantier ; mais à l’intérieur, les carreleurs et les peintres s’affairent pour permettre la mise en eau d’ici cinq à 6 semaines. Ensuite, il y aura la période d’essai avec en perspective une ouverture au public vers la mi-avril.

Un chantier de plus de 8 millions d’euros

La décision de construire une piscine neuve s’est imposée après une étude menée par le SIVOM sur trois hypothèses : la moins coûteuse était une simple réhabilitation qui tentait de faire du neuf avec du vieux, la deuxième consistait à rénover l’existant et à l’agrandir, avec les aléa qu’on peut imaginer dans le difficile mariage entre une vieille machinerie datant du début des années 70 et un équipement neuf. C’est donc la troisième hypothèse, construire du neuf, qui a été retenue, de façon à répondre au mieux aux attentes du public du XXIème siècle.

D’emblée, tous les élus ont mesuré l’importance du coût d’un tel équipement, et la nécessité d’obtenir les meilleurs cofinancements : la Région et le Département pour plus d’un million d’euros chacun et l’Etat à travers le FNDS, le fonds national de développement du sport ont permis d’atteindre le maximum de subventions. Il reste cependant un emprunt de 4 millions d’euros sur 30 ans. Comme pour tout marché, il y a eu des ajustements, des avenants
qui provoquent des agacements. Mais il faut savoir qu’ils ne représentent à ce jour que 0,8% des marchés de travaux qui s’élèvent à 5600000 euros.

Les piscines, toujours déficitaires

Les études prévisionnelles tablent sur une fréquentation annuelle de 85000 entrées, mais évidemment, les recettes, malgré une actualisation des tarifs, ne couvriront pas la totalité des charges. De même qu’aujourd’hui, les recettes de la piscine actuelle ne couvrent pas les dépenses. Ces dépenses sont compensées par une contribution des communes, au travers d’une déduction sur le reversement de Taxe Professionnelle.

Jusqu’en 2006, la part de la commune de Questembert représentait 80% du déficit ! Autant dire que les Questembertois subventionnaient l’usage de la piscine pour les autres : en 2006, sur les 163000 euros de déficit, les Questembertois en payaient 130000. Certains auraient voulu conserver ce système injuste, d’autres voudraient y revenir aujourd’hui. Après négociation, la part questembertoise a été ramenée à 65%. Au passage en communauté, les montants ont été figés et, légalement selon la règle des « charges transférées », les nouvelles charges liées à l’investissement auraient dû être prélevées sur les ressources de la Communauté, comme cela se fait pour tout équipement communautaire. Le financement d’équipements structurants par la Communauté est une des raisons même de sa création par 6 communes en 1998 et non comme certains voudraient le croire une pompe à finances. De petits calculs de clochers ont conduit d’aucuns à penser que ça ne coûterait pas assez à Questembert !

Après un long débat, un accord s’est fait sur une participation supplémentaire des communes : la part de Questembert passe à 185000 euros, celle des autres communes à 144000 euros. Soit plus de 26 Euros par habitant pour Questembert, et moins de 10 euros pour les autres communes ! Malgré tout, plusieurs maires de la communauté regrettent maintenant de ne pas avoir suivi la proposition de prendre toutes les nouvelles dépenses sur la richesse collective de la communauté.

Un accès équivalent pour tous les écoliers de la Communauté

Avec ce nouvel équipement, il ne sera pas possible de garder les tarifs très bas de la piscine actuelle. Après avoir observé ce qui se pratique ailleurs à Vannes, à Surzur, à Redon, les élus ont validé les nouveaux tarifs. Par exemple, l’entrée adulte sera à 4.60 €. Des systèmes d’abonnement permettront d’avoir des tarifs plus avantageux. D’autre part, le conseil a accepté que tous les écoliers qui ont la natation dans leur programme auront un accès gratuit à la piscine, et cette gratuité inclura le transport, pour les écoles en dehors de Questembert.

Publié le dimanche 26 décembre 2010.

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