Paul Molac sur la réforme de la PAC

La nouvelle PAC qui se dessine est favorable aux éleveurs et aux petits producteurs. Elle tourne ainsi le dos à une politique libérale favorisant les grosses exploitations. Alors qu’il y a encore un an les outils de régulation étaient en passe d’être abandonnés et qu’aucun projet de redistribution ni de dégressivité des aides ne semblait possible. Le gouvernement obtient un changement de cap après des années de dérégulation. La surprime aux 50 premiers hectares (par associé pour les GAEC) est acceptée et les aides seront donc dégressives pour les très grosses exploitations avec un seuil à 300 000€. Il s’agit ainsi de privilégier les petites exploitations qui représentent l’ensemble des emplois agricoles.

Le couplage qui devait disparaître à terme est maintenu et augmenter. Il pourra représenter 15% avec 2 % pour la production de légumineuses visant à augmenter notre indépendance en matière azotées. Cet accord fait également la part belle aux Etats. En effet, l’accord sur la PAC ne dégage pas de normes européennes communes. Certes, cette mesure permettra de s’adapter aux réalités du terrain. Cependant elle ne doit pas non plus permettre une nouvelle distorsion de compétitivité avec des Etats plus ou moins laxistes.

Je resterai donc vigilant sur ce point. Il reste pour moi nécessaire de se tourner vers le principe de l’agriculture écologiquement intensive afin de faire cohabiter exigence environnementale et économique.

Et plus d’infos

ici sur Ouest-France

et la dépêche de Reuters