Plus personne à l’UMP ?
Sarkozystes ? Courage, fuyons
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Tout le monde s’en était aperçu, mais Ouest-France le confirme : pour les cantonales, la droite met le drapeau UMP dans sa poche. Non, ils sont modérés, centristes, divers droite, mais surtout pas sarkozystes. « Vous voulez me faire perdre les élections ? » s’exclame un candidat pourtant encarté. Et d’après le journal, l’ordre est venu d’en haut, comprenez de l’Elysée où on s’attend à une déroute électorale en mars.
Le bal des hypocrites
Il y a quelque temps, un candidat se présentait ainsi dans la presse : « libre de tout engagement politique et guidé par un seul impératif, poursuivre le développement des services à la population »
En voilà un qui aurait pu protester contre les restrictions de l’accès des enfants de deux ans à l’école, qui aurait pu rejoindre le collectif « maternelles en danger ». Il aurait pu aussi protester contre la suppression massive des postes d’enseignant : s’il est allé au conseil d’administration des établissements scolaires, il a sûrement entendu parler des professeurs non remplacés, des stagiaires lancés devant des classes sans aucune préparation.
Il aurait pu protester contre la fermeture des services publics : les tribunaux de proximité, les bureaux de poste...
Les retraites, la santé publique, rien à dire ?
Soucieux, dit-il, du bien-être de ses concitoyens, il aurait dû s’élever contre la réduction du remboursement des actes médicaux et des médicaments. Surtout, il aurait été dans la rue avec des millions de Français pour protester contre la réforme des retraites, si injuste pour les plus modestes et les plus fragiles.
Et demain, dans le débat sur la dépendance, il sera prêt à accepter la fin de la solidarité. Le traitement de la dépendance sera livré aux assureurs privés, avec les conséquences évidentes : si vous en avez les moyens, vous prendrez une bonne assurance, sinon...
Hara-kiri : la suppression de la taxe professionnelle, la réforme territoriale
Les plus hypocrites sont les parlementaires qui ont approuvé et défendu la suppression de la taxe professionnelle, et ses conséquences dramatiques pour les collectivités, spécialement les départements et les régions qui n’ont pratiquement plus de marges de manoeuvre.
Ils ont approuvé et défendu la réforme territoriale, lancée sous le prétexte d’économies et de simplification. Aujourd’hui, ils se rendent compte que les préfets ont la haute main sur l’évolution des intercommunalités et vont les obliger à des fusions qui leur déplaisent, mais surtout qui vont faciliter la recentralisation, la restauration du contrôle de l’Etat sur les collectivités locales.
Ils se rendent compte qu’ils vont se retrouver sans pouvoir et sans ressources, mais ils continuent à courber le dos. Alors ils ne sont plus sarkozystes, ils ne sont plus à l’UMP... quand ils sont à la maison ; quand ils retournent au Sénat ou à l’Assemblée, ils votent le doigt sur la couture du pantalon...
Une petite récré : NS Tête à claques
- Article d’ouest-france 26 février
Publié le samedi 26 février 2011.
Messages
1. Plus personne à l’UMP ?, 26 février 2011, 16:59, par Joël TRIBALLIER
Je dirais même plus : ils sont « majorité départementale »... notion encore plus impersonnelle pour tous ceux, nombreux surement, qui ne percoivent globalement pas le détail de ce qu’il y à droite, comme à gauche. C’est déjà une pratique au jour le jour depuis l’impopularité grandissante et pleinement justifiée de Nicolas 1er... voir quelques articles de presse locale... mais qui se trouve excacerbée au moment délicat d’élections, fussent-elles locales. A nous d’appeler un chat « un chat », chaque fois que l’occasion se présente. Bien sûr, on compte sur Paul pour n’en manquer aucune. Bonne chance à lui (et Cécile)... et à tous : « ne vendons pas la peau... » donc : « à fond derière eux ». Merci !
Bien amicalement, Joël TRIBALLIER.
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