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Que reste-t-il du projet de territoire ?

Après le conseil communautaire du 19 mai 2014

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Des paroles et des actes : c’est pas pareil ! « On ne va pas casser ce qui marche ! » Voilà comment le Président Fégeant présentait le salon du livre de jeunesse dans le journal. Il donnait l’impression de vouloir un travail collectif en bonne intelligence. Mme le Maire de Questembert, dans son premier billet du bulletin municipal, affirmait qu’elle laisserait à l’opposition la place qui lui revient et même que les « bonnes idées transcendent les clivages partisans. » Les désignations des membres des commissions et comités au conseil communautaire sont venues démentir ces belles paroles.

Un autre style de gouvernance ?

Selon un adjoint au maire de Questembert, le Conseil Communautaire avait plébiscité un autre style de gouvernance. Il a tout à fait raison, on revient à l’époque du SIVOM : deux représentants par commune dans les commissions ou les comités divers. Ce qui ne laisse aucune place bien sûr à qui ne serait pas de la majorité municipale ou n’aurait pas l’appui du maire.

Ainsi, pour le comité Enfance-jeunesse, j’ai voulu faire valoir l’expérience et la compétence reconnue de notre collègue Gérard Launay. Eh bien, non, la Commune de Questembert avait ses deux représentants ! « Nous avons ce qu’il faut, » a dit Mme Le maire. Le vice-président Bernard Chauvin, en charge de l’enfance-jeunesse, comme dans le précédent mandat, a eu beau souligner la qualité du travail accompli avec G. Launay. Rien n’y a fait. Pas plus que l’intervention de Patrice Le Penhuizic, maire de Lauzach, qui a fait remarquer que le poids démographique de Questembert aurait justifié qu’on assouplisse la règle de deux représentants par commune.

Pas question pour moi non plus de trouver place dans la commission Aménagement du territoire ni dans la commission Culture ! Deux sujets qui m’intéressent particulièrement et dans lesquels je me suis fortement engagé au niveau de la commune, comme de la Communauté ou du pays de Vannes. Serge Lubert, le vice-président à la culture, a dit qu’il prendrait sur lui de m’inviter... Mais avec quelle légitimité ?

Le plus comique a été la désignation des membres du comité déchets : François Hervieux n’était pas retenu, lui qui a voulu et piloté la mise en place de la redevance incitative, la construction des nouvelles déchetteries, lui qui a été élu pour représenter la Communauté au SYSEM (dont il a été vice-président !). Le maire de Malansac a perçu le grotesque de la situation... et François Hervieux est donc délégué... suppléant !

Contraire à l’esprit de la loi !

François Hervieux est intervenu avec force pour dénoncer cette situation : « Des conseillers communautaires, élus, ne peuvent pas participer à des commissions, sauf à avoir l’aval du maire de la Commune, qui peut préférer désigner d’autres membres de sa majorité. » Et en effet, depuis le changement de mode de scrutin, les conseillers communautaires ne sont plus des délégués des communes, mais des élus du suffrage universel, désignés spécifiquement par les électeurs ! Pour ma part, j’ai abondé dans ce sens et souligné que c’était un retour en arrière : « Que reste-t-il du projet de territoire que nous avons construit ensemble ? Quelle ambition collective pouvons-nous porter à l’échelle de la Communauté, si nous revenons à un simple syndicat de communes ? »

En tout cas, comme le disait M. Heude, adjoint à Questembert, « c’est un nouveau style de gouvernance ! » Nous avions fondé la Communauté dans l’enthousiasme du projet partagé, nous l’avons fait avancer par le consensus, chacun connaissant les orientations politiques des autres, mais toujours privilégiant le travail collectif. Désormais, bien qu’ils s’en défendent, le jeu politicien a pris le dessus : si vous n’êtes pas de la bonne couleur, vous serez mis sur la touche. Ce changement de style n’a pas plu à tout le monde : la gêne était perceptible chez beaucoup de conseillers communautaires ! Enfin, peut-être pas chez les Questembertois qui, vous le savez, se sont fait élire sur une liste a-politique.

Publié le mardi 27 mai 2014, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

Il paraît que le président voudrait revenir sur le sujet... Wait and see.

Messages

  • Je regrette aussi qu’à la communauté de communes du Pays de Questembert, nous avons l’impression d’être, à certains moments, à la commune centre... ou à une assemblée de communes... un mélange des genres difficile à cerner...
    En réalité, comme tu dis, le nouveau mode de « désignation » des conseillers communautaires renforce une représentation plus détachée des communes... plus près des citoyens de l’ensemble du territoire.... en tout cas, c’est bien l’esprit de la loi. Ainsi, nous devrions « voir » aux côté du président, ses vice-présidents... et non les maires des communes... comme partout ailleurs dans les syndicats divers et variés.
    Heureusement, certains vice-présidents commencent à se faire entendre et revendiquent les responsabilités qui sont les leurs... on les encouragent à persévérer et on leur conseille d’aller s’asseoir à côté du président.
    Selon moi, la CCPQ doit bien être une entité à part entière et puise indifféremment dans ses membres la ressource nécessaire pour la constitution des commissions et autres comités... même si on a le droit de regarder aussi la juste représentation territoriale.
    En d’autres circonstances, pour les syndicats, on ne manque pourtant pas de dire le poids démographique de Questembert et revendiquer ici un poste de président, ici un poste de vice-président... comme si en tant que « bon démocrates » maintenant un peu expérimentés, nous n’étions pas à même de juger l’idée assez justifiée... et même si, revendiquer sur le seul poids démographique est un peu court. En réalité, on doit se rapprocher plus de la notion de bassin de vie... un seul exemple assez parlant : le tissu commercial de Questembert profite de la clientèle environnante... et donc, la ville de Questembert profite aussi (indirectement) des retombées induites. Bien sûr, ce sont des idées subjectives difficiles à quantifier... au minimum, ce qu’on voudrait bien c’est qu’elles tempèrent un discours trop revendicatif.
    Joël TRIBALLIER.

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