Le Syndicat Mixte de Bassin Versant du Trévelo ?

Les syndicats intercommunaux de bassin versant ont tous pour vocation de « promouvoir la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ». La commune de Questembert est concernée par 3 bassins versants : celui de l’Arz, celui du Trévelo, et celui de Pénerf-Penmur. La commune avait d’abord adhéré au Syndicat de l’Arz aujourd’hui intégré dans le Grand Bassin de l’Oust. Des discussions avaient commencé avec Muzillac, sans aboutir : le Tohon venant alimenter l’étang de Penmur, principale source d’eau potable pour le SIAEP de Muzillac, il était intéressant d’y améliorer la qualité. En 2004, Péaule, Limerzel, Caden, Béganne, Le Guerno, Noyal-Muzillac, Questembert, Saint Gorgon et Allaire, les neuf communes du bassin versant du Trévelo, tributaire de la Vilaine, ont créé le Syndicat Mixte de Bassin Versant du Trévelo, un territoire de 147 Km² qui compte 156 km de cours d’eau. La tête du bassin à Questembert se situe du côté de la lande de Kerins au nord et vers la Grée Michel au sud.

L’ouest du bassin du Trévelo

Le Trévelo et Breizh Bocage

Le Syndicat s’est engagé dans le programme Breizh Bocage qui a pour objectif la création et la reconstitution de haies bocagères ou talus ou talus boisés. Haies et talus contribuent à ralentir le circuit de l’eau, à lutter contre l’érosion des sols et à filtrer les ruissellements. Ils sont aussi importants pour la fourniture de biomasse (bois énergie), la protection des cultures et du bétail, la préservation de la biodiversité et la restauration des paysages. Plus d’infos ici.

Deux méthodes : faire... ou laisser faire la nature

Pour laisser faire la nature, il suffit de favoriser la régénération naturelle des haies. C’est l’un des objectifs de la charte de gestion communale du patrimoine bocager et des bords de voirie, proposée par le syndicat du Trévelo : au lieu de tout raser à l’épareuse, on laisse pousser la végétation naturelle, où vont éventuellement apparaître des arbustes. et des arbres.

Toutes les communes du syndicat ont signé cette charte, sauf Questembert : au conseil municipal de novembre 2015, un élu s’était fait le porte-parole des agriculteurs pour expliquer que la charte était « trop contraignante et trop coûteuse. »

Quand on laisse faire la nature

Arbres issus de semis naturels

Talus non fauché pendant 4 ans

Et quand on décide d’intervenir, ça coûte !

Qui paie ?

L’autre solution consiste à reconstituer les haies par des plantations, et dans certains cas, c’est nécessaire d’en passer par là. Le syndicat du Trévelo conduit un programme de ce type avec des appels d’offres, des entreprises spécialisées... et un coût certain ! entre 4 et 5 euros du mètre linéaire en moyenne) ! Mais c’est financé par l’Europe, la Région, le département et le SMBVT (le syndicat étant financé par ses communes membres dont la commune de Questembert).

Des plantations subventionnées...

Un élément primordial du PLU i

En parallèle à ces deux méthodes de reconstitution, la préservation des haies bocagères dans le document d’urbanisme en tant qu’élément paysager paraît primordiale. Ainsi, l’inventaire exhaustif des haies bocagères de Questembert, réalisé par le syndicat du Trévelo, sera intégré au PLUi de Questembert Communauté dont le mode de préservation restera à convenir lors de la finalisation du document.