Ciné café autour d’un documentaire extraordinaire sur la pêche hauturière.
En présence du réalisateur David Kremer
Lieu : A l’Iris Cinéma
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Au cours du mois du documentaire, l’Iris Cinéma propose de belles réalisations. Il y a eu Patria obscura, Edgar Morin, chronique d’un regard, et bien d’autres. Pour mardi 24 novembre, c’est un très beau film de David Kremer sur le chalutier de pêche hauturière La grande Hermine. Un ciné café en présence du réalisateur. A ne pas manquer.
La campagne de pêche peut durer trois mois au-delà du cercle polaire, tant que le quota de poissons n’est pas atteint. La Grande Hermine, dernier chalutier français armé pour la pêche hauturière arctique, sillonne la mer de Barents. Le soleil ne se couche pas, la mer est dure, et pourtant il faut lever le filet, travailler le poisson qui sera stocké dans les énormes frigos du bateau usine : 6 heures de travail, 6 heures de repos.
Dans les cales, retirant leurs cirés et vestes de survie, les marins s’attellent au travail à la chaîne. L’usine est ballottée par la houle mais il s’agit bel et bien ici d’une industrie lourde : cinq à quinze tonnes de poissons sont conditionnées par jour et pendant deux à trois mois. La chambre froide, aux allures de cathédrale, témoigne de l’avancement de la campagne de pêche. Le bateau ne rentrera que lorsque le quota de pêche sera rempli.
A bord, entre le souffle de la tempête et les ronronnements incessants du moteur, le vacarme est assourdissant. Les marins connaissent leur travail et l’effectuent sans un mot, saisons après saisons, sans jamais se justifier de leur présence à bord. Ces hommes semblent établir un équilibre entre l’ordre et le désordre, la répétition et l’imprévisible, pour se construire un univers supportable, familier, un univers qui les happe campagne après campagne. Comment cette prison avec vue sur la mer a pu devenir leur maison, l’équipage leur famille ? Comment l’éloignement des proches pendant de si longues périodes est-il supportable ? La contrainte économique ?
L’héritage familial ? La fierté d’un métier encore mythique et dangereux ? Quelque chose de plus profond encore ? Comment tiennent-ils, ensemble ?
Dans cette vidéo, le patron évoque les contraintes MSC (Marine Stewardship Council). C’est un label « développement durable », « pêche responsable. » Lire ici l’article de wikipedia.
Quand la Grande Hermine appareille, c’est un événement :
Publié le jeudi 19 novembre 2015, par .
Ciné café autour d’un documentaire extraordinaire sur la pêche hauturière.
En présence du réalisateur David Kremer
Lieu : A l’Iris Cinéma