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Un oui de gauche au traité constitutionnel

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Depuis plusieurs jours, les sondages placent le « non » au traité constitutionnel en tête des intentions de vote pour le référendum du 29 mai. A cette période, ces indicateurs ont au moins une vertu : ils créent les conditions d’un débat indispensable sur le sens de la construction européenne.

Voir en ligne : le site des partisans du oui

Dans notre démocratie, il est en effet fondamental de redonner une place à la compréhension des enjeux, à la connaissance et à la parole. Loin du chantage ou du simplisme, la confrontation doit permettre à chacun de décider en conscience et de s’exprimer dans les urnes.

Un débat sérieux implique du discernement. Contrairement à certains propos, la question posée ne concerne ni l’avenir de Jacques Chirac, ni la directive Bolkestein (désormais remise en cause), ni l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne pour laquelle les Français se prononceront par référendum en 2014.

Même si nous sommes tentés par la sanction du Gouvernement, nous ne devons pas non plus confondre les échéances. Les socialistes et la Gauche reprendront éventuellement le pouvoir en 2007, pas en 2005. L’an passé, la majorité a perdu les élections cantonales, régionales et européennes ; or, le Premier ministre reste le même.

Malgré des insuffisances, ce traité constitutionnel propose des avancées importantes. Pour en prendre conscience, raisonnons avec un esprit européen et non franco-français. Les sociaux démocrates suédois n’ont pas refusé l’harmonisation sociale par conviction libérale soudaine ; ils craignaient simplement de voir leur modèle social menacé.

Par l’affirmation de valeurs comme l’égalité, d’objectifs tel le plein emploi, de droits fondamentaux tel le droit de grève, par la reconnaissance des services publics, par des institutions cohérentes avec l’élargissement aux 10 pays, nous rendons possible le progrès social et le rayonnement de l’UE dans le monde.

Par définition, chacun peut dire « non » lors d’un référendum. Dans le contexte actuel, cette position implique cependant de proposer une alternative crédible et de désigner les nouveaux partenaires. Le texte étant soutenu par les socialistes des 25 Etats et par la Confédération Européenne des Syndicats, avec qui écrire un « meilleur texte » ?

Dans le Morbihan, conformément au vote des adhérents le 1er décembre, nous expliquons le contenu du texte et les raisons de notre « oui de Gauche » au traité. J’invite donc chacun à se mobiliser ; le résultat du 29 mai dépend en partie de nous.

Publié le mardi 5 avril 2005, par Gwendall Rouillard.




Post-scriptum

Editorial publié le 31 mars 2005 dans le Rappel du Morbihan, le bi-mensuel de la fédération socialiste (17, rue Auguste Nayel, 56100 LORIENT).

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