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Zéro Phyto, Agriculture, Cimetière : de la volonté politique…

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L’actualité européenne récente est venue télescoper l’actualité questembertoise. Chez nous, Mme la Maire ouvre la porte à un retour en arrière (Articles Info Pays Gallo : http://infospaysgallo.com/2014/08/1... & http://infospaysgallo.com/2014/09/0...) : on revient sur la suppression des produits phytopharmaceutiques dans l’entretien du cimetière. Au niveau européen, la France était de nouveau condamnée pour n’avoir pas agi efficacement contre la pollution des eaux par les nitrates. Voir l’article du Monde : http://www.lemonde.fr/planete/artic...

Depuis plus de 20 ans la France néglige, sous l’influence des lobbys chimiques et agro-industriels, notre santé et notamment l’eau, l’un des biens communs les plus précieux. Les deux ministres, Ségolène Royal et Stéphane Le Foll ont noté que « pour agir plus efficacement contre la pollution des rivières et des nappes due aux nitrates d’origine agricole, la France a engagé en 2011 puis en 2013 une vaste réforme de son dispositif réglementaire »nitrates« pour tenir compte des critiques de la Commission ». Une réforme qui a permis de « corriger la plupart des sujets soulevés dans le jugement de la Cour de Justice ». Voir ici.

Pierrick Massiot, président de la Région Bretagne, rappelle que la prise de conscience a été plus rapide en Bretagne et que les premiers résultats des actions sont déjà perceptibles. « L’engagement des militants de l’environnement a aussi porté ses fruits. Elle a contribué à ce que les Bretonnes et les Bretons prennent conscience de la situation et qu’une solution globale soit recherchée. » Voir ici le communiqué complet.

Malgré ces avancées, le chemin va être encore long car, plus de 86% de nos cours d’eau bretons sont jugés en état médiocre ou très médiocre en termes de Qualité. En effet, si la moyenne de teneur en nitrates est passée sous la norme de 50mg/l, cela reste trop loin de l’état qualifié de bon qui se situe sous la barre des 10 mg/l.

Chacun doit agir à son niveau

Que peut-on faire me direz-vous ? Chacun, à son niveau, doit mettre son comportement en accord avec les exigences de la vie dans la communauté humaine. Et la commune est le premier maillon de notre organisation administrative. Il est donc normal que les responsables municipaux, maire en tête, montrent l’exemple. C’est avec cette préoccupation que Paul Paboeuf et Franck Guillouzouic, adjoint en charge du développement durable, ont engagé, durant le mandat précédent, notre commune sur la voie du Zéro Phyto. Décision saluée notamment par la remise d’un prix par la région Bretagne en Janvier 2014. A voir ici. et là.

Alors pourquoi remettre en cause cette décision politique, Mme la Maire ? Car il ne s’agit pas d’idéologie, comme vous l’avez dit imprudemment au dernier conseil, mais d’une nécessité vitale, et vous avez un devoir d’exemplarité. Quitte à affronter l’incompréhension, au lieu de renoncer par facilité, par démagogie, vous devriez garder le cap du seul vrai choix d’avenir : pas de désherbant chimique sur les espaces communaux.

Je pourrais également ajouter le très joli post de Mme Kerdudo, toujours sur le site info pays gallo, voir ci-dessous, mais il faut lire tout l’article et tous les commentaires :

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Mme Kerdudo défend le glyphosate

D’autres y sont parvenus, pourquoi pas nous ?

Il ne s’agit pas de jouer les donneurs de leçons, mais d’apporter nos réflexions et nos propositions. En lisant les comptes-rendus de la Commission du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire de l’Assemblée Nationale du 15 janvier 2014 (voir ici) pour lequel Paul Molac notre député était représentant du groupe écologiste, j’ai trouvé nombre de témoignage d’élus de notre belle France avec moult exemples fort intéressants :

Ici à Rennes où les techniques de désherbage du cimetière ont fait l’objet d’un prix fin 2013. Merci à Edmond Hervé, à Daniel Delaveau, à Nathalie Appéré d’avoir montré le chemin. Dans la région Poitou-Charentes, le plan Terre Saine a proposé depuis plusieurs années de nombreuses fiches pratiques aux communes de la région. Merci à Ségolène Royal et à son équipe de gauche pour cette belle avancée. Mais, les exemples ne sont pas seulement à gauche ! Epinal, ville de droite depuis 1983, a mis en place un plan Zéro Phyto depuis 2008 y compris pour les terrains de sports et les cimetières.

Je vais d’ailleurs citer M. Heinrich, maire UMP après Philippe Séguin, : « La population est parfois réticente au départ, mais si l’on fait preuve de pédagogie, elle finit par accepter ces usages dont il faut rappeler, toutefois, qu’ils ne sont pas moins coûteux – ils le seraient même un peu plus. Quoi qu’il en soit, le jeu en vaut la chandelle. »

Lors de cette réunion de l’assemblée nationale, j’ai particulièrement apprécié l’intervention de Mme Sophie Rohfritsch, Député-maire UMP de Lampertheim dans le Bas-Rhin.

Voir ici la vidéo avec Sophie Rohfritsch, (44ème minute) puis Michel Heinrich

Dans cette commune de 3000 habitants, ils ont réussi le Zéro Phyto. Nous ne sommes pas plus bêtes ni moins travailleurs que les Alsaciens.

L’opposition municipale a la volonté de faire bouger les façons de penser et de faire évoluer les pratiques sur ce sujet crucial pour l’avenir (la qualité de l’eau) et qui n’a rien à voir avec un quelconque manque de respect à l’égard des familles qui se rendent au cimetière. J’ai, lors du mandat précédent, participé à la commission Agenda 21 pour justement contribuer à faire avancer notre commune vers un avenir plus radieux pour nos enfants.

Mme la Maire, en revanche, aurez-vous la même volonté ou céderez-vous à la facilité de notre société consumériste ?

Faisons en sorte que nos cimetières actuels et futurs illustrent cette volonté de protéger notre environnement et celui des générations qui vont suivre. Ne serait-ce pas là un bel exemple pour montrer que, malgré la peine, la vie continue ?

Publié le mardi 9 septembre 2014, par Boris Lemaire.




Post-scriptum

Au soir du conseil municipal du 26 mai dernier, Mme la Maire, vous m’avez affirmé que l’écologie n’était pas d’un camp plus que d’un autre. Je vous ai rétorqué qu’elle dénotait tout de même plutôt de certaine vision du monde et que je ne partageais pas la vôtre. Je vous affirme ici que l’écologie est aussi une question de volonté.

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