Service minimum d’accueil : mauvais coup aux services publics
19 mai 2008, 17:10, par Mariannaute
Le néo-libéralisme, ou la politique du catimini
Tel est le titre d’un article de Catherine Kintzler qui nous propose une plongée dans les textes de l’OCDE. Il s’agit moins de justifier la saignée des services publics, que de la rendre invisible : affaiblir les syndicats, communiquer, grignoter les investissements publics par petites touches.
A lire absolument pour avoir un éclairage sur ce qui se passe en ce moment.
Un passage pour vous donner envie d’en lire plus, mais il faut aussi aller voir le texte complet sur le site de l’OCDE.
Les « mesures sans risque » : l’exemple parfait de l’enseignement
L’évocation des « mesures sans risque » est l’occasion d’une magnifique recette d’habileté :
« Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »
Baissez la qualité de l’enseignement graduellement et au coup par coup, en dissociant autant que possible les établissements et en vous gardant bien d’introduire une sélection. Cette mesure permettra à terme de rendre l’école exsangue de façon indolore et de tourner les familles vers la marchandisation de l’enseignement – comme on l’a déjà fait pour l’eau, les télécoms, les énergies, comme on est en train de le faire pour la santé. La voie est tracée.
Le néo-libéralisme, ou la politique du catimini
Tel est le titre d’un article de Catherine Kintzler qui nous propose une plongée dans les textes de l’OCDE. Il s’agit moins de justifier la saignée des services publics, que de la rendre invisible : affaiblir les syndicats, communiquer, grignoter les investissements publics par petites touches.
A lire absolument pour avoir un éclairage sur ce qui se passe en ce moment.
Un passage pour vous donner envie d’en lire plus, mais il faut aussi aller voir le texte complet sur le site de l’OCDE.
Les « mesures sans risque » : l’exemple parfait de l’enseignement
L’évocation des « mesures sans risque » est l’occasion d’une magnifique recette d’habileté :
« Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »
Baissez la qualité de l’enseignement graduellement et au coup par coup, en dissociant autant que possible les établissements et en vous gardant bien d’introduire une sélection. Cette mesure permettra à terme de rendre l’école exsangue de façon indolore et de tourner les familles vers la marchandisation de l’enseignement – comme on l’a déjà fait pour l’eau, les télécoms, les énergies, comme on est en train de le faire pour la santé. La voie est tracée.
Voir en ligne : http://www.marianne2.fr/Le-neo-libe...