Développer le très haut débit ?
le bilan du Nouvel Elan (suite)
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Une promesse qui faisait bien dans le catalogue à la Prévert du programme du Nouvel Elan. Mais qui n’avait aucune chance d’aboutir, car c’est un domaine où la commune n’a pas la main. Au mieux, elle peut tenter d’attirer l’attention, de faire pression auprès des acteurs. Mais, en affichant cette promesse, y croyaient-ils eux-mêmes ?
Promesse 9
« Nous agirons avec détermination pour un développement rapide des télécommunications à très haut débit, car le numérique est un enjeu éducatif majeur pour les enfants des écoles et un facteur essentiel tant pour l’implantation des entreprises que pour la qualité de vie des habitants. »
On a vu concrètement ce qu’il est advenu de cette promesse. Rien ou presque. De temps en temps, un communiqué de défausse sur les défaillances de la couverture mobile : « c’est pas nous, c’est Orange ! »
Sur la mise en oeuvre du Très Haut Débit, c’est la Région qui est chef de file et qui agit à travers le syndicat mixte Mégalis, , présidé par le Président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard. Au début juin 2018, Guénégan Bui, vice-président de Mégalis, inaugurait une des quatre armoires installées à Questembert pour le déploiement de la fibre optique. (à lire ici) Les raccordements (1600) vont être proposés au début de cette année.
- Inauguration de l’armoire rue Pasteur (image Mégalis)
Dès l’origine, il était fortement recommandé aux intercommunalités de cibler les zones d’activités dans les zones prioritaires cibles pour le Très Haut Débit. Une solution de débit confortable a été imaginée pour l’ensemble des lycées qui dépendent de la Région Bretagne, notamment à la suite du loupé du Lycée Beaumont à Redon, qui, bien qu’étant situé en centre-ville, n’était pas intégré au périmètre prioritaire retenu par l’ancienne communauté de communes. Or, le site souffrait de connexions Internet quasi-inexistantes.
Au cas par cas, des solutions alternatives peuvent être mises en place pour des entreprises non installées dans les zones d’activités principales. Pour ces entreprises, la mobilisation des élus communautaires est importante car le pragmatisme et la réactivité sont essentielles !
Un chantier ouvert bien avant 2014
Les premières décisions ont été posées par le conseil communautaire de juillet 2012 (délibération n°6, pages 3-4-5, cette délibération de juillet 2012 est ici.)
Le sujet était revenu au conseil communautaire de décembre 2016, dont le compte-rendu ici permet de faire le point sur le programme et ses financements.
Mais qui avance trop lentement...
La programmation est trop lente, oui, mais il faut savoir qu’elle est réalisée par un comité départemental largement construit par le conseil départemental, où notre territoire est bien représenté, n’est-ce pas ? On pourra donc reparler de l’ambition communale en la matière et de son caractère peu décisif.
Rappelons au passage que cette lenteur relative n’est pas le fait que Questembert soit une commune périphérique ou rurale : la programmation de Mégalis prévoit qu’à chaque séquence ou tranche, autant de prises sont réalisées en zone rurale qu’urbaine. Les délais de ce déploiement sont d’abord techniques et financiers : techniques, car les matériaux, les entreprises et les salariés formés sont en situation de pénurie. Financièrement, il revient aux départements et communautés de communes d’accélérer leur financement, car la Région Bretagne y est prête !
Ironiquement, on notera ici que le sujet est considéré comme prioritaire pour l’éducation de nos enfants, contrairement à la question des rythmes scolaires. Etrange.
Publié le mercredi 9 janvier 2019, par .