La programmation des travaux

Quelques faits pour préciser le contexte : la commune est vaste (6500 hectares), elle comporte de nombreux villages et donc un réseau très long de voies communales (140 Km !). Sa population s’est fortement accrue depuis dix ans (5334 habitants en 95, 7407 en 2005), ce qui a entraîné un accroissement important de la circulation. Les nouveaux habitants arrivent souvent de villes plus grandes et ont des exigences plus variées. Et comme partout, les besoins sont immenses alors que les ressources par définition limitées.

Pour se limiter aux travaux de voirie - mais il faudrait aussi parler des bâtiments - on peut les classer en trois grands ensembles
 l’entretien courant : traitement des nids de poule, fauchage des accotements, gravillonnage ponctuel ; cela est la plupart du temps réalisé par les employés communaux et par le SIVOM quand c’est un peu plus conséquent.
 les gros chantiers, comme cette année, la place du 8 mai et bientôt le réseau d’eaux pluviales liés aux travaux du syndicat d’eaux : ils sont inscrits comme opérations distinctes au budget et font l’objet d’appels d’offres. N’oublions pas que certains de ces chantiers sont liés aux décisions d’autres acteurs : le syndicat d’eau refait ses réseaux, la ville doit suivre pour les siens... et en profiter pour refaire ses voiries, la Communauté aménage une zone, il faut en prévoir la desserte (même s’il y a participation financière).
 le programme annuel de gros entretien de voirie rurale et de voirie urbaine. Ce programme est réalisé avec un « marché à bons de commande », un ’MAC’ qui définit une liste de matériaux avec le prix au ml, au m², à la tonne, etc (dans le détail ! par exemple, le mètre de bordure, la tonne d’enrobé, le tampon d’eaux pluviales, la balisette en métal, l’heure de tractopelle, etc). Le MAC est en général signé pour trois ans après appel d’offres, et il précise un montant maximum et un montant minimum. Le MAC passé en 2005 nous a posé des problèmes et du coup, tout le programme prévu a été décalé... surtout les factures... et on a atteint le maximum annuel. Ce qui nous amène à faire une consultation complémentaire pour faire les travaux prévus...

Comment fait-on le programme ?

La commission travaux (élus de la majorité et de l’opposition, personnes extérieures qui connaissent bien la commune) se réunit et fait le point sur ce qui a été fait (visites sur le terrain), reprend la liste de ce qui était en attente (on ne peut jamais tout faire) et examine les besoins vus par les services techniques qui ont préparé un chiffrage. Elle prend aussi en compte les demandes qui sont formulées par les habitants qui appellent ou écrivent en mairie. Il y a eu sur le site des échanges entre un habitant qui se plaignait que sa route de campagne n’avait jamais été faite et un
citoyen qui lui répliquait qu’on ne pouvait pas penser seulement à soi... Tous les deux ont raison : il faut évidemment signaler ce qui ne va pas et réclamer, mais il faut pas oublier que les élus doivent arbitrer entre les besoins... La commission travaux a justement ce rôle de choisir ce qui doit être fait et ce qui peut encore attendre.

Démocratie participative, budget participatif

Ce sont des expressions à la mode, mais c’est déjà ce qu’on fait : ce que propose la commission des travaux est toujours validé par le conseil, et c’est normal parce qu’il y a une bonne entente entre tous les membres de la commission. Et on pourrait dire que la commission utilise librement l’enveloppe budgétaire affectée aux travaux selon le principe des budgets participatifs.