Accueil > Du côté de Questembert > Les élus > Rythmes scolaires : répondre aux besoins des enfants

Rythmes scolaires : répondre aux besoins des enfants

    Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.

Demain quel rôle et quels moyens pour les communes et leurs intercommunalités ? Tel était le thème du Congrès des Maires de France du 23 au 25 novembre à Paris.

Je ne reviendrai pas sur l’intervention de Nicolas Sarkozy, sauf pour confirmer que la moitié avant de l’auditorium avait bien été monopolisée par des supporters du président venus on ne sait d’où pour assurer la claque. Je préfère relater ici ce qui s’est dit dans des ateliers concernant davantage le maire-adjoint à la jeunesse de notre commune.

Quel compromis sur les rythmes scolaires ?

Le mercredi 24 novembre, je participais à l’atelier sur les rythmes scolaires : comment prendre en compte les besoins des élèves et les contraintes des communes ? L’atelier a permis à des élus d’exposer leurs expériences d’animations dans les écoles sur le temps périscolaire, le temps scolaire n’étant pas de compétence communale.
Sujet très intéressant, puisque la commune de Questembert a mis en place des activités sur le temps libre du midi dans le cadre du Projet Educatif Local (voir OF du samedi 27 novembre).

Le partage d’expériences est très enrichissant pour les élus de terrain qui, au passage, ont été d’accord pour dire que la dernière réforme sur le temps scolaire ramenant la semaine de classe à 4 jours dans les écoles primaires était à revoir : cette réforme décidé hâtivement, sans concertation, est désastreuse pour les enfants trop lents ou en difficulté.

L’ambiance s’est nettement détériorée quand le représentant du ministère de l’Education Nationale a cru bon d’affirmer

- qu’il y avait trop d’enseignants dans les écoles primaires et maternelles
- et que le report de l’âge de scolarisation à 3 ans en maternelle ne posait pas problème !

Non aux jardins d’éveil

Oh que si ! le report pose de sérieux problèmes, on en aura la preuve pendant l’atelier du 25 novembre intitulé : « Accueil de la petite enfance, quel devenir ? » L’atelier a commencé par des exposés d’expériences de mise en place de jardins d’éveil dans certaines communes (riches ?) pour les enfants de 2 à 3 ans, enfants qui ne sont plus scolarisés dans les écoles financées par l’Etat car non pris en compte dans les effectifs.

Après ces exposés, les réactions des élus présents dans la salle ont été pratiquement unanimes : non, ce n’est pas aux collectivités locales de financer ces jardins d’éveil. Le transfert de compétence est inadmissible, même si la Caisse Nationale d’Allocations Familiales promet un financement à hauteur de 60% du fonctionnement des jardins d’éveil. Un financement qui durera combien de temps ? La réponse des élus locaux présents a été nette : « Nous ne mettrons pas en place les jardins d’éveil dans ces conditions ! »

Publié le lundi 29 novembre 2010, par Gérard Launay.

Messages

  • La fin des maternelles est programmée, peu à peu le gouvernement va nous diriger vers des solutions privées ou se délester sur la responsabilité des communes. Ce processus a déjà commencé par la suppression d’accueil des enfants de moins de 3 ans.

    A terme, les enfants de 5 ans et moins seront accueillis dans des structures de type jardin d’enfants, halte-garderie gérés par les municipalités ou éventuellement des associations.

    Le seul objectif poursuivi par le gouvernement n’est pas le bien être de nos enfants dans la société mais de faire des économies en transférant auprès des collectivités locales le coût de l’accueil des enfants avant la scolarisation obligatoire.

    Cela se fait en « douceur » , sans dire qu’il y a transfert des compétences, donc sans transfert des financements correspondants.

    Répondre à ce message

    • En effet, tous les rapports à charge contre l’école maternelle( et contre l’école publique en général) ne servent qu’à justifier les réductions budgétaires et l’école maternelle avec ses postes d’enseignants va permettre au gouvernement d’atteindre ses objectifs de réductions d’emploi dans le secteur publique.

      Pour le Gouvernement, les enjeux financiers de la diminution de l’offre d’école maternelle sont considérables. Tant pis pour l’avenir de nos enfants..

      Répondre à ce message

  • Selon une étude de l’INSEE de 2006 , « France, portrait social », la durée et la réussite de la scolarité à l’école primaire dépendent du niveau acquis en maternelle.

    Toujours selon cette étude les chances de parvenir en 6e au bon age, sont deux fois plus liées au passage en maternelle qu’à l’origine sociale ou au niveau d’études des parents. Le niveau de compétences en français et en mathématiques aux évaluations nationales de 6e est « fortement lié au niveau à l’entrée en CP ».

    Bien évidemment, l’origine sociale, les influences économiques et culturelles accentuent cet handicap.

    Répondre à ce message

    • Je confirme que d’autres travaux que ceux de l’Insee démontrent à quel point l’école maternelle est primordiale pour la future réussite scolaire. Ainsi, selon l’IREDU, « de nombreuses compétences acquises en maternelle déterminent les capacités attentionnelles des élèves de cycle III, mieux armés pour entrer au collège ».

      Ce sont les enfants des familles les plus défavorisés qui profitent le plus notablement de la scolarisation précoce et ce sont ces mêmes familles qui ne pourront pas se payer le luxe d’aller dans les jardins d’éveil. Sans financement par les communes (le pourront elles ?) que leur restera-t-il ?

      C’est une catastrophe sociale qui s’annonce !

      Voir en ligne : http://rectorat-caen.superdoc.com/_...

      Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document