Président des riches ?

L’occasion vient de m’être donnée de lire la réédition du livre des sociologues Monique Pinçon-Charlot, Michel Pinçon : « Le président des riches », livre d’enquêtes et de réflexions sociologiques sur l’oligarchie de la France de Nicolas Sarkozy.
Quelque mois après le « Indignez-vous » de Stéphane Essel, il apporte un constat sévère sur notre société.

Selon eux, la campagne actuelle sur les déficits publics et la « règle d’or » sont des armes idéologiques des néolibéraux pour balayer les droits sociaux.
Tous les bénéfices de la planète finance reviennent aux trois quarts aux financiers, mais c’est aux contribuables qu’on demande de rembourser.
Partout, les plus fortunés mènent une lutte des classes à l’envers, visant à réduire les coûts du travail, à détruire les services publics.

Cette conscience de classe est aussi perceptible dans les urnes. Ainsi Neuilly vote en masse à Droite, alors que les électeurs de Bobigny dispersent leur voix de l’extrême droite à l’extrême gauche. La conscience de son intérêt n’est pas la même.

L’enrichissement rapides des plus aisés s’accompagne de l’appauvrissement du reste de la société et en particulier des plus démunis.

La richesse va ainsi systématiquement à la richesse.

Le Président Sarkozy serait un peu comme un fondé de pouvoir de cette oligarchie. C’est vers eux qu’il a fait le plus de cadeaux fiscaux (ils paient de moins en moins d’impôts), de cadeaux honorifiques (comme des distributions de légions d’honneur), de cadeaux amicaux (Bouygues : suppression de la publicité sur France Télévisions, François Pérol : direction de la Banque populaire-Caisse d’épargne, Stéphane Richard et Henri Proglio à la tête de France Télécom et de EDF, …).

Sans oublier la mise en place de stratégies d’optimisation fiscales que les auteurs nomment de « vol légal ». La grande bourgeoise vit dans un entre-soi qui lui permet d’être dominante, organisée et efficace quand elle défend ses intérêts.

Triste constat qui plongent de plus en plus nos concitoyens fragilisés dans le déclassement, la précarité, la misère. Qui seront les prochaines victimes ? Ceux qui paieront plein pot la TVA antisociale !