On a retrouvé le plan B
Ouest-France du samedi 12 novembre nous révèle le plan B que Laurent Fabius avait promis si le oui l’emportait. Oui, le plan B de Barroso. Le président de la commission - rappelons que Chirac s’était opposé à une éventuelle candidature de Pascal Lamy – a lancé une réorganisation des grandes directions générales de l’administration. Au détriment des Français et des Allemands et au profit des libéraux.
Le Daily Telegraph l’a écrit aussi : « Les Thatchériens prennent le pouvoir en Europe ». Le socialiste François Lamoureux, directeur des Transports et de l’Energie, a été viré et Françoise Le Bail, une autre Française en vue, a été limogée. Et pendant ce temps-là, Chirac, contre tout bon sens, continue à croire qu’il peut peser sur la politique agricole et tente d’y placer un Français, alors que dans ce domaine, le vrai pouvoir appartient à Peter Mandelson, commissaire au Commerce. Dans l’Europe imparfaite que le traité pouvait améliorer, il y avait place pour un peu de volontarisme, d’exigence sociale. L’Europe d’aujourd’hui, c’est l’Europe du libéralisme, l’Europe des renards libres dans les poulaillers libres.
Publié le dimanche 13 novembre 2005.