19 mars, jour de mémoire
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Nous étions nombreux autour du monument aux morts puis devant la stèle du 19 mars pour commémorer l’anniversaire du cessez-le-feu en Algérie. Anciens combattants de cette guerre sans nom, leurs familles, des élus du conseil municipal aussi.
Des événements ? Un guerre reconnue
Jusqu’en 1999, officiellement on ne parlait pas de la guerre d’Algérie, mais seulement de maintien de l’ordre, événements, pacification. En 1999, le gouvernement Jospin a fait reconnaître cette guerre par le Parlement sans pour autant qu’une date commémorative soit retenue. En 2002, le 5 décembre, Jacques Chirac, alors président de la République, inaugurait quai Branly à Paris le mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Il rend hommage aux morts pour la France de la guerre d’Algérie. Et cette date du 5 décembre sans lien avec un quelconque événement, devenait par un décret du 26 décembre 2003, rappelé dans une loi du 23 février 2005, la journée nationale d’hommage aux « morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.
Décembre 2012 : reconnaissance officielle par la loi
Conformément à ses engagements, le président Hollande fait adopter par le Parlement la proposition de loi qui fait du 19 mars la « Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ». La revendication de la FNACA qui regroupe la grande majorité des anciens combattants d’Afrique du Nord était enfin satisfaite.
Personne n’a jamais nié – et surtout pas la FNACA – que les accords d’Evian qui ont fixé les conditions du cessez-le-feu n’ont malheureusement pas marqué la fin des exactions, des attentats, des massacres. Cependant, le choix de cette journée du souvenir doit servir à cicatriser les plaies, à rapprocher les mémoires douloureuses et à marquer symboliquement la fin de cette tragédie. Collectivement nous devons être les garants de cette volonté de réconciliation dans le respect dû aux soldats, aux victimes, un message à transmettre à nos enfants et petits enfants pour qu’ils connaissent et comprennent la réalité de ce qu’ont vécu nos soldats et tous ceux qui ont subi les souffrances de cette terrible période.
Des messages de mémoire et de paix
Comme à chaque commémoration officielle, le secrétaire d’état en charge des Anciens Combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, avait adressé un message officiel : il y rappelait la nécessité de panser les plaies qui demeurent encore vives en France et en Algérie, et de les les reconnaître toutes, afin de les rassembler dans une démarche de rapprochement des peuples. Il nous invitait aussi à transmettre cette mémoire aux plus jeunes de nos concitoyens. Pour que la paix, la solidarité et la tolérance s’érigent en ambition commune.
Voir ici le message du secrétaire d’Etat
Le président national de la FNACA, dans son message, soulignait la nécessité de « préserver toutes les mémoires pour tisser le fil conducteur d’une écriture correcte de cette guerre ». Et il réaffirmait la volonté d’agir pour préserver toutes les valeurs de la République" :
Précieux porteurs et passeurs d’une Mémoire réconciliée, entre Français et Algériens, mais aussi entre Français, nous sommes les ambassadeurs de la Paix.
Voir ici le message du président de la FNACA.
Publié le lundi 27 mars 2017, par .