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Des oeillères et une belle jambe

après le conseil municipal du 27 novembre

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Par un lundi froid du mois de Novembre de l’année 2017, le conseil de la nouvelle écurie est réuni autour de la reine Adada et de son fidèle palefrenier des finances. Après avoir expédié au grand galop les affaires courantes, la reine ADADA se tourne vers son fidèle palefrenier/comptable et le nomme à la surprise générale : « Ministre des Finances. »

En tant que bras droit de la Reine, il a en charge ce jour-là le châtiment d’un sujet qui a l’audace de parler de Démocratie. Le conseil organisé pour l’occasion en tribunal attend muet, anesthésié sous la haute surveillance de Sa Majesté, que les coups de cravaches s’abattent sur l’impudent !

Le sujet opposant et rétif est jugé pour avoir pris la plume et contesté les abus de ce pouvoir monarchique et hippique.

Le palefrenier sous l’effet euphorisant de sa nouvelle nomination fonce tête baissée sur l’obstacle et s’emballe dans un discours sans queue ni tête, inepte et décousu : il bredouille méprisant des heu ! à profusion, des hein ! des on, il escamote les verbes, contracte les phrases.

Le sens de la missive rédigée par celui qu’il veut châtier lui aurait-il échappé ? Le fond demandait en effet lecture courante et intelligente mais en est-il capable ? Pour faire réponse à l’interpellation de l’opposant, iIl n’a pu éviter de se vautrer dans les ornières du ridicule et de l’indignité. Son nouveau titre lui a-t-il ébouriffé la crinière au point de lui faire perdre la raison, le sens des réalités de son poste .Dans son intolérance à la contradiction, dans l’obsession de son image d’étalon dominant, il agit à l’emporte-pièce et développe le syndrome de la démesure allant jusqu’à utiliser le NOUS à la place du Je : « ça Nous fait une belle jambe » A ce moment évoque-t-il alors son mollet de Coq qui n’en peut plus d’enfler ? sait- il que cette expression du XVII siècle voulait dire sous l’ancien régime : «  se pavaner ,faire le beau » on pourrait dire aujourd’hui « faire le beauf ! » Ce nous qui s’enfle comme le jabot du dindon représente-t-il un je qui absorbe tous les conseillers muets au point de nier leur pensée, leur libre arbitre, leur opinion, leur identité ?
L’orgueil mis en représentation ce jour-là aurait-il poussé ce laborieux palefrenier/comptable à employer pour parler de lui un pronom personnel utilisé par les monarques ?

Comme l’aurait dit à l’époque l’Amiral Rickover en réprimandant un subordonné qui avait parlé de lui à la première personne du pluriel : « Monsieur trois catégories de personnes ont ce droit…les femmes enceintes ,les schizophrènes et les monarques. »Si la première catégorie ne semble pouvoir s’appliquer au petit palefrenier des Finances ,la question reste posée pour les deux autres ; son discours et l’utilisation du NOUS ROYAL révèlent-ils une maladie psychiatrique (perte du sens des réalités, intolérance à la contradiction, actions à l’emporte-pièce, obsession de sa propre image et abus de pouvoir : tels sont quelques-uns des symptômes d’une maladie mentale récemment répertoriée qui se développerait durant l’exercice du pouvoir… « C’est le syndrome d’Hubris. ») Ou est-ce une posture délibérément politique (déni de démocratie et affirmation d’une représentation monarchique ???

Quelle écurie !Quelle incurie !

Publié le vendredi 15 décembre 2017, par La jument ro(s)se.

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