Voirie et réseaux, ça n’en finit jamais !
Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.
L’hiver qui s’achève a fait souffrir nos voiries mais soyons heureux qu’il n’y a pas eu d’épisode de grand froid. Avec les pluies incessantes, les routes se dégradent, les bas côtés sont boueux, les fossés et les terres sont gorgés d’eau, les arbres sont fragilisés… Les voiries communales sont un domaine où il y a toujours à faire : il faut sans cesse recommencer.… La commune y consacre des sommes importantes pour l’entretien courant et surtout pour l’investissement. L’adjoint en charge de la voirie est un grand dépensier... jamais en reste pour tenter d’obtenir plus d’argent pour ce qui lui semble essentiel. Et vous pensez bien que mes demandes incessantes ont parfois agacé mes collègues !
Quelle méthode de travail ?
Assisté des techniciens de la commune, le comité consultatif « voirie » se déplace sur le terrain et, à partir des constats, choisit les chantiers qui lui paraissent prioritaires dans un programme pluriannuel de travaux. La liste est évidemment plus longue que ne le permettent les crédits alloués, il faut choisir... et déplaire ! De plus, surtout en milieu urbain, nous ne sommes pas seuls à intervenir. Nous avons à tenir compte des programmes de nos partenaires : Conseil général, SIAEP, ERDF, GRDF, France Télécom, SDEM… En bonne intelligence il faut arriver à coordonner les différents travaux, et quelquefois attendre que le SIAEP (Syndicat d’eau) inscrive un chantier dans ses programmes.
- Place de la Libération, en cours de travaux en 2009
Qui assume la charge ?
Si le CG prend en charge les routes départementales hors agglomération il revient à la commune de gérer
- les voiries urbaines : boulevards, avenues, rues, trottoirs, parkings
- la voirie rurale (180 Km + 70 Km de chemins d’exploitation, soit plus de 400Km de fossés !)
- les réseaux d’eaux pluviales
- l’éclairage public
Comme vous le savez, l’eau potable et les eaux usées sont de la compétence du SIAEP, syndicat intercommunal, où nos délégués doivent négocier les programmes avec les autres communes. La fourniture d’énergie appartient à EDF, à GDF ou à d’autres fournisseurs, mais les réseaux de distributions sont au SDEM (syndicat départemental des énergies) à ERDF, à GRDF, à RTE pour la très haute tension. Quant aux télécommunications, c’est France Télécom ou encore le SDEM, sans parler des autres opérateurs de téléphonie... Depuis quelques années, la commune a délégué la gestion de l’éclairage public à CITEOS (fourniture d’énergie, rénovation, maintenance). En cas de problème d’éclairage public, téléphoner au 0800 46 38 79, appel gratuit.
Combien ça coûte ?
Je rappelle ci dessous quelques données de prix pratiqués (valeur 2014)
- gravillonnage en 4,5 m de largeur : 22 500 € le Km
- reprise de structure de chaussée + gravillonnage : 99 000 € le Km
- revêtement en enrobé 157 000€ le Km
- simple curage de fossés :1 200 € le Km
- dérasement du bas côté + curage : 1 500 € le Km
En face de ces dépenses, quelles sont les recettes ? les ressources de la commune, c’est-à-dire nos impôts à tous. Bien sûr, il y a une subvention annuelle du Conseil Général pour l’entretien de la voirie rurale : 15 625 € (avec ça on fait soit 600 m de gravillonnage, soit 150 m de restructuration de route !!!)
Sur des programmes plus lourds, on peut solliciter une subvention spéciale du Conseil Général, par exemple pour la voirie rue Jean Grimaud : 210 K€, la subvention du CG s’est élevée à 27 K€. Quand cela concerne la sécurité routière, la commune peut demander l’attribution d’une somme sur les amendes de police (recette d’état des toutes les contraventions et amendes...), comme pour le passage surélévé (ralentisseur) devant la piscine.
Un programme de 15 ans : la mise en séparatif des réseaux
Chacun a pu voir depuis 15 ans les étapes phasées du renouvellement des canalisations d’eau potable et du « tout-à-l égout » datant du milieu des années 1950. Le but autre était de séparer les eaux usées des eaux pluviales pour avoir moins de volume à traiter à la Station d’épuration du Maguéro. Le point final de ces travaux en centre ville a permis à la commune de se mettre en conformité avec la réglementation qui désormais (depuis 1995 !) impose la nécessité de tamponner et de décanter les eaux pluviales avant leur rejet dans le milieu naturel, dans le ruisseau de TOHON.
Evidemment, avant la phase finale d’une voirie, il faut anticiper les travaux du dessous et cela fait que beaucoup de gens ne comprennent pas toujours : " pourquoi creuser à plusieurs reprises ! ils ne pouvaient pas tout mettre dans la même tranchée ? La réalité c’est que tous les réseaux ne doivent pas être à la même profondeur et les règles de sécurité imposent des normes de compatibilité entre l’eau, les câbles électriques, le gaz …
Donc depuis presque 20 ans les programmes successifs ont englouti des masses énormes de dépenses. On a dit que l’adjoint aux travaux dépensait beaucoup : c’est vrai c’était chaque année environ 60 % du budget d’investissement !!! Mais il reste beaucoup à faire : Bel air, Pasteur, Saint Pierre, Verdun etc, etc ; ; ;
Voyez de beaux programmes de travaux à venir vont alimenter notre bureau d’études, la prochaine commission « voirie » ; de grosses lignes budgétaires seront à prévoir. Dire que certains prétendent réduire les investissements...
Publié le mercredi 12 mars 2014, par .