Quelle stratégie énergétique pour notre territoire ?

Nous avons regretté à plusieurs reprises que le PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial) n’ait pas impliqué plus les citoyens et les acteurs du territoire. Ainsi le diagnostic initial, présenté aux élus du comité de pilotage et au bureau en juillet, n’a toujours pas été présenté ni à l’ensemble des conseillers communautaires, ni à l’ensemble des élus municipaux, ni au public.

Nous aurions pourtant eu là un thème bien adapté pour une assemblée communautaire ! Il est vrai que cette pratique – que j’avais lancée dès la création de la communauté – s’est perdue depuis deux ans. La dernière avait eu lieu à Berric en novembre 2016.

Le conseil était invité à donner son avis sur la stratégie énergétique élaborée par le bureau d’études E6 à partir de la concertation avec les élus, les groupes d’acteurs du territoire (artisans, commerçants, agriculteurs) et les citoyens à travers les séances de théâtre forum. Il faut être juste : la concertation a été faite, sans doute sur un périmètre trop limité.

L’objectif final, 2050 !, étant de devenir un TEPOS, un Territoire à Énergie Positive, qui vise à réduire ses besoins d’énergie au maximum, par la sobriété et l’efficacité énergétique, et à les couvrir par les énergies renouvelables locales ("100% renouvelables et plus). Rien d’inaccessible, mais il faudra impliquer tous nos concitoyens autour des cinq axes que le conseil a validés.

• Axe 1 : Vers des territoires et une collectivité exemplaires : actions autour de l’exemplarité de QC (patrimoine et activités) et sur la concertation des acteurs ;
• Axe 2 : Vers un territoire d’économie locale et circulaire : actions sur la consommation, la réduction des déchets, le recyclage...
• Axe 3 : Vers un territoire à l’urbanisme et aux mobilités durables : actions du plan de mobilité, sur le développement de carburants alternatifs, la logistique ;
• Axe 4 : Vers un territoire sobre et efficace en énergie : actions sur les économies d’énergies, la rénovation, le développement des énergies renouvelables ;
• Axe 5 : Vers un territoire adapté au climat de demain : actions sur l’accompagnement au changement des pratiques agricoles et sylvicoles, sur le stockage du carbone, la gestion de la ressource en eau...

Le plan d’actions qui en sera tiré sera présenté à la population au printemps avant validation finale par le conseil communautaire. Sur les quatre communautés engagées dans la démarche avec E6 (groupement de commande), Questembert Communauté sera la seule à organiser cette présentation publique ! Bien sûr, c’est mieux que rien, mais voyons par exemple ce qui se fait à Quimperlé communauté.

Voyez en annexe la présentation globale de la stratégie.

La stratégie énergétique pour le territoire

Appel à projets de l’ADEME : Vélo et territoires

Il s’agit de répondre, en coopération avec Arc Sud Bretagne, à l’appel à projets de l’ADEME pour le développement des usages du vélo. On se souvient que nos deux communautés ont élaboré ensemble un plan de mobilité rurale, qui prévoit de favoriser les déplacements doux et d’accroître « la part modale » du vélo ! On en a parlé lors du lancement et au rendu de l’étude au mois de décembre

Avec cet appel à projets, nos deux communautés pourraient bénéficier de concours financiers tant pour affiner les études que pour réaliser des travaux (jusqu’à 70% !)
Cet appel à projet porte sur 3 grands axes :

• Le lancement d’une stratégie de développement d’aménagements cyclables,
• Le soutien au développement de l’usage du vélo par le financement de services,
• Le soutien à l’ingénierie territoriale.

J’ai fait remarquer que nous pouvons bien sûr « lancer une stratégie de développement des aménagements cyclables », mais que, dans le PLUi, nous n’avons pas inscrit d’emplacements réservés pour ça. Une occasion manquée.

(NB : ma candidature au groupe de travail du PLUi avait été rejetée. J’avais fait des propositions qui se retrouvent dans cet article.)

Convention avec l’ADIL

La rénovation énergétique, la maîtrise des consommations d’énergie, ce n’est pas le sujet principal de l’ADIL (Association Départementale d’Information sur le Logement), même si on y trouve des infos sur la question (ici ;) Le conseil a validé le renouvellement de la convention. L’ADIL tient des permanences d’information à la Communauté, le 2ème vendredi de chaque mois.

Des délégués de terrain pour la GEMAPI

Plusieurs élus avaient exprimé leurs craintes de voir s’éloigner les décisions et les actions dans le domaine de la Gestion de l’Eau et des Milieux Aquatiques. (voir ici et là). L’EPTB Vilaine met en place une organisation appelée l’Unité Vilaine Aval et sollicite des délégués de terrain pour suivre les opérations. Bonne idée, mais gardons à l’esprit l’idée de reprendre en direct l’exercice de ces compétences, en notant qu’à ce jour rien n’est prévu pour la vallée du Tohon jusqu’à Billiers.

Pas de baignade au Moulin Neuf

La question de la qualité de l’eau ne se pose pas d’aujourd’hui sur l’étang du Moulin Neuf : chaque année, dès que les températures montent, on assiste à une prolifération des cyanobactéries, des algues bleues, ce qui conduit à interdire la baignade. La cause principale de leur développement tient à l’eutrophisation des eaux par apport de phosphates essentiellement. Les phosphates sont des éléments lourds qui se déposent au fond des étangs et qui vont apporter de la nourriture pour les algues. Et l’étape suivante est la dégradation de ces algues qui génèrent des toxines.

Evidemment, l’étang du Moulin neuf n’est pas le seul dans ce cas ! Voir les difficultés du Lac au Duc à Ploermel.

Le conseil a donc décidé de ne pas recruter de maître nageur pour la surveillance de la baignade, les maires étant régulièrement amenés à prendre des arrêtés d’interdiction. On incrimine régulièrement l’agriculture intensive, mais il faut rappeler que les phosphates viennent aussi des usages humains... Et comme ils se déposent au fond des eaux dormantes, l’amélioration ne viendra pas tout de suite, quoi qu’on fasse.

NB : l’étang de Célac à Questembert est aussi régulièrement touché par les algues bleues. Les travaux programmés devraient améliorer la situation : les boues seront retirées de l’étang et mises au sec ; ensuite l’étang ne se remplira qu’en surverse, donc avec une eau peu chargée en phosphates.